La trinité bantoue par Max Lobe

D’est en ouest de la Suisse quadrilingue, avec des incursions dans le Sud bantou, Mwana plonge dans le pays de ses cousins, comme il se plaît à nommer les habitants de ce pays au cœur de l’Europe. Dans ce style inventif, chatoyant et baroque initié avec son premier roman 39, rue de Berne et qui l’a révélé comme un jeune auteur prometteur, Max Lobe entraîne le lecteur dans l’humanité de Mwàna et son irrépressible goût pour le rire comme réponse à l’adversité. Précarité financière de jeune diplômé sans travail, cancer fulgurant de sa mère, discrimination discrète bien que réelle à l’endroit des étrangers à la recherche d’un emploi, moutons noirs qui prolifèrent sur des affiches xénophobes: rien ne parvient pas à assombrir bien longtemps l’esprit vif et profondément joyeux de Mwana.

« Je trouve qu’arriver à faire un roman qui soit à la fois sensible, chaud, coloré, émouvant, ça relève du petit coup de génie ! [...] C’est une très belle lecture. » À l’émission La librairie francophone, on ne tarissait pas d’éloges en parlant de La Trinité bantoue. Un récit émouvant dans lequel le jeune Camerounais aujourd’hui établi à Genève réussit à aborder les sujets complexes de l’exclusion, de la xénophobie et de l’homophobie avec une certaine légèreté et sans apitoiement.